Rencontre avec Hélène 

"L'Hyper active (elle est sur tous les fronts)"

« Un peu plus sur toi… »

Qui es-tu en quelques mots ?

Je suis la petite dernière de la famille, on a toujours été très soudées et extrêmement complices ; participer au projet de ma grande sœur Marie était donc une évidence ! Je suis enseignant-chercheur à la faculté de Droit, sur mon temps libre je m’occupe donc de toute la communication de la marque, au-delà des créations. Cette mission va de la réalisation des shootings photos en passant par la création de contenus jusqu’à l’animation des réseaux sociaux. Une vraie dose de liberté assez addictive ! Désormais je suis épaulée par Séléna, notre stagiaire en or.

Quel est ton plus beau souvenir lors des tes escapades à Chypre ?

Chypre, c’est tous les étés, au mois d’août, et c’est assez vital pour moi de m’y ressourcer en famille ! Mon oncle a une petite barque motorisée : tout le monde dedans et en avant pour faire un petit tour du sud de l'île ! C'est la tradition à laquelle je ne couperai pas, pour rien au monde (avant que le Covid arrive) !

Raconte-nous ta journée type en vacances à Chypre, d’où est originaire ton papa ?

Notre maison se situe dans le village de Peyia, au sud de l’île, réveil face à la mer et à la montagne, lecture, plage l’après-midi pour de vraies vacances reposantes ! Sauf quand on fait un shooting photos pour Eponyme (en réalité c'est pas du travail, c'est beaucoup de liberté) ! Le soir on dîne avec notre famille chypriote, tablée de 12 minimum ! C’est sympa, très méditerranéen comme ambiance !

En ce moment, quelle musique rythme tes journées ?

Je passe mon temps à écouter de la musique :  je travaille, je me déplace, je fais tout (ou presque) avec de la musique en fond ! Il m’est donc très difficile de n’en donner qu’une ! Comme elle transmet une énergie de dingue je vais dire : Need your love de Curtis Harding !!

Qui dit entreprise familiale, dit émotions fortes :

Quel est selon toi, le point fort de ton beau-frère Thibault au sein de l’entreprise familiale ?

Thibault et moi, soyons honnête, on est à la limite de la psychorigidité sur certains points (pauvre Marie et Alex) ! Plus sérieusement, il est comme un frère pour moi, le dialogue est très facile et fluide. Toujours à l’écoute, il sait ce qu’il veut et surtout ce qu’il ne veut pas (on dirait que je rédige l’horoscope !) Pour Eponyme, il gère les finances très consciencieusement ! Grâce à lui l’entreprise a une santé de fer (sans lui, je crois (avec certitude) que les comptes seraient déjà dans le rouge) ahah !

« Un peu plus sur Eponyme »

En trois mots, comment définis-tu l’esprit d’Eponyme ?

Nous sommes totalement « libres » avec les couleurs et les formes ! Nous faisons des paires que nous aimerions porter sans nous soucier des tendances !

On essaye d’imaginer des modèles « originaux » que l’on ne voit pas partout, sans perdre de vue notre démarche « responsable » puisque l’on conçoit de vraies petites séries en édition limitée et numérotée de 1 à 100, c’est aussi une façon d’écarter la fast fashion.

Quel sentiment développes-tu au sujet de ton implication dans l’évolution de la marque ? 

C’est toujours une belle parenthèse de créativité quand on se retrouve pour imaginer les prochaines paires de souliers et quand on (re)pense le futur que l’on envisage pour notre marque. Comme c’est en famille, c’est toujours dans une atmosphère très détendue autour de quelques bières et de quelques chips (pour être honnête) ! Oui oui, la réalité c’est celle-ci !

Que ressens-tu lorsque vous parvenez à concrétiser vos créations et à porter vos souliers imaginés et réfléchis en famille ?

Une grande joie, une once de fierté et une réelle satisfaction ! En somme, que du positif.

Au quotidien, es-tu personnellement impliquée dans une démarche éthique/ respectueuse de l’environnement ? Si oui, par quels moyens ?

J’essaye à mon échelle de protéger la planète, mais de nombreux efforts au niveau Européen voire mondial, sont attendus. De mon côté le tri sélectif et l’achat en vrac font désormais partie de mon quotidien. « Consommer moins, mais mieux » est en définitive mon objectif !

Au sein de votre entreprise, par quels moyens participez-vous au respect de l’environnement ?

 Notre marque s’insère réellement dans une démarche éthique, nous produisons en faible quantité au Portugal, dans un petit atelier parfait qui conçoit nos souliers à la main, avec des cuirs Européens ! En somme du circuit court, de la production 100% européenne et des petites séries !

 En termes de communication, quels sont tes évènements préférés de l’année ?

 Sans aucun doute le moment où l’on présente virtuellement les modèles des prochaines collections et bien évidemment les lancements ! C’est toujours de la folie, l’engouement rencontré nous rappelle à quel point notre aventure familiale est merveilleuse. Elle trouve ici tout son sens. Pour la petite anecdote : on s’envoie des captures d’écran des messages enthousiastes (et enthousiasmants) de nos abonnées et/ou de nos clientes, c’est une douce parenthèse.

 Après 5 ans d’existence, comment décrirais-tu votre aventure familiale ?

 Riche en émotion ! Les débuts ont été difficiles, nous avons mis du temps à nous débarrasser de la naïveté du « néo-entrepreneur » ! Pour se lancer il ne vaut mieux pas avoir les pieds sur terre sinon je crois qu’il est difficile d’entamer une telle aventure. Le rêve et la liberté sont à la genèse de notre marque et ces deux moteurs ne nous ont jamais quittés. Une fois cette étape passée, chaque nouvelle collection rencontrait un succès toujours plus fou. On s’est donc accrochés et on a bien fait ! Nous avons commencé avec huit modèles, nous en proposons désormais plus de vingt. Et ce n'est que le début, non ?

Que t’apportes la relation entretenue avec vos abonnées/clientes Éponyme ?

 Nos abonnées et nos clientes sont au centre de nos préoccupations. Je personnalise toutes mes réponses, je trouve qu’il est important de prendre le temps de nouer un lien sincère et unique. Le tout étant de communiquer, c’est essentiel et c’est la clé de toute relation heureuse et paisible ! Vous ne trouvez pas ?

Depuis 2015, l’année de création d’Eponyme, quel modèle de chaussures est ta pièce fétiche ?

 Comment choisir ? Elles constituent toutes le fruit de notre imagination. Sans être politiquement correcte, je ne peux vraiment pas choisir ! Hormis des baskets de temps en temps (je plaide coupable) je ne porte plus que des Eponyme évidemment !

Que penses-tu qu’un/ une stagiaire extérieur(e) au cercle familial pourrait vous apporter ?

Pendant plus de quatre ans, nous avons fonctionné en « autarcie » et le mot est juste : que nous quatre en dehors de notre incroyable atelier et de nos fournisseurs. Au lancement de la collection printemps/ été 2019, on s’est sentis complètement débordés et on s’est dit qu’une nouvelle impulsion était nécessaire tant pour la marque que pour nous. Concrètement, une aide extérieure, un point de vue différent, une nouvelle expertise ou encore des idées neuves devenaient nécessaires. D’ailleurs nous avons trouvé notre véritable couteau suisse : Séléna !

Quels sont vos projets pour Eponyme ? À propos de quels sujets souhaiterais-tu communiquer davantage sur les réseaux sociaux ?

Grandir doucement, mais sûrement. Les modèles en série limitée et  numérotée constituent notre ADN, nous ne voulons pas nous en éloigner tout comme de la proximité que nous avons avec nos clientes. Néanmoins, nous souhaitons proposer de plus en plus de modèles pour développer une gamme de souliers toujours plus complète.

 

Sur les réseaux sociaux, j’aimerais mettre plus en avant les coulisses de notre marque. Je trouve que la transparence est un idéal important, et notamment dans une entreprise, à atteindre. 

J’aimerais aussi que les filles participent avec nous (encore plus) à la création !

Merci Hélène pour cet entretien débordant de sincérité et d'énergie !